Samedi, 10 heures à peine. A côté de ton café, le serveur a déposé une bière. Ce n’est pas la première de ta journée, je l’ai lu dans tes yeux quand tu es arrivé.
Je ne dis rien, je sais tes addictions nécessaires pour supporter le fardeau sur lequel tu n’arrives toujours pas à poser de mots, depuis tant d’années. Nous ne nous sommes pas vus depuis longtemps, je t’écoute me donner quelques nouvelles, ratiociner tes préoccupations, tout en constatant que tu m’observes de temps à autre à la dérobée. Visiblement, mes cheveux devenus blancs te perturbent, j’aurais dû te prévenir de ce changement.
Le week-end achevé, je t’ai accompagné à la gare. Sur le quai, tu me remercies chaleureusement puis, subitement, me dis « Je garde le souvenir de tes cheveux châtain » et t’engouffres dans le wagon, sans te retourner. Le train démarre, t’éloigne, et me voici à nouveau hors champ, avec ces cheveux blancs, qui ne le seront jamais pour toi. Rendue non pas à ce que je suis aujourd’hui, mais à ton souvenir : un visage encadré de boucles brunes, élément immuable d’un scénario dans lequel je sais maintenant que ma vérité compte moins que la figuration à laquelle tu m’assignes, pour des raisons qui me resteront quoiqu’il en soit toujours inconnues.
Au bout du quai, la ville s’affiche dans l’encadrement des portes de la gare, familière. Scandées par la marche du chemin du retour, les réminiscences affluent. Tel ce « Personne ne te connaît aussi bien que moi » fanfaronné autrefois, après que j’aie contesté ton avis sur un changement de vie que tu n’approuvais pas de ma part. Dans l’instant, j’ai retrouvé, intacte dans sa fraîche acidité, l’envie qui m’avait alors pris d’éclater de rire face à cette assertion que je trouvais déjà du plus grotesque qui soit.
Qui peut prétendre nous connaître vraiment ? Projections, fictions, illusions, images plus ou moins rémanentes, c’est ce que nous ne cessons jamais d’être les uns pour les autres, tour à tour premiers ou seconds rôles d’une représentation dont le metteur en scène crée l’histoire de toutes pièces. Comédie si humaine, dans laquelle le masque prime et la vraie histoire reste ignorée de tous, ad vitam æternam.
Quitte à me dématérialiser, j’ai pris le parti de m’effacer. Trop de chocs dans cette « vraie » vie où, après un certain nombre d’années et quoique nous en fassions croire, nous finissons tous par errer comme des survivants dans un décor bombardé par les déceptions accumulées.
Que faire d’autre en effet, si les souvenirs ne nous permettent pas de retrouver la trace de ce que nous avons été ? Il y a quelques jours, j’ai retrouvé de vieux bulletins scolaires au hasard d’un rangement dans le grenier, exhumé avec eux une toute autre réalité que celle dont j’avais -comme toi de mes cheveux châtain- gardé mémoire. Un instant, j’ai songé à les réexaminer attentivement, enregistrer leurs données pour rafraîchir ma mémoire volatile. Puis, je les ai déchirés. Hachés menu, jetés gaiement en pluie de confettis, dans la clarté du soleil qui filtrait par les volets fermés.
J’ai alors pensé à mon incinération, souri à l’idée de partir en une poussière dont j’espère qu’elle se soulèvera en scintillant dans un rai de lumière, comme un petit moment de fête merveilleux.
Superbissime, excuse le hyperlatif ;o)
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C’est joli, hyperlatif 🙂 J’adore cette invention et je la garde ! Merci de ce gentil commentaire ❤
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Très très beau texte, qui remue quelque chose en moi, sur le(s) souvenir(s), l’image qu’on a de soi et celle qu’ont l’autre/les autres de vous, et qui ne coïncident jamais.
Merci Esther Luette, et en plus, tes textes sont toujours extrêmement soignés sur la forme, c’est si rare sur la toile, où les gens se croient libres de faire toutes les fôtes de frappe ou de grammaire (je ne parle même pas de l’orthographe). Continue à nous ravir avec tes textes. Mêmes s’ils sont rares, ils n’en sont que plus précieux.
P.S. je relis le dernier paragraphe et souris moi aussi à cette idée de poussière qui se soulèvera pour d’autres…, poussière scintillant dans un rai de lumière, comme un petit moment de fête lumineux…
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Tu sais comme moi (comme nous tous), cette absence de coïncidence et le trouble qu’elle génère… Je m’en suis accommodée, et je m’emploie à la rendre aussi légère que possible, puisqu’elle est irréductible. Merci de ces lignes, oui, je me suis faite rare ces derniers temps, période de doute et l’impression de me répéter sans avancer. Ton commentaire remet à sa manière de l’eau dans le moulin ^^
Ps : Mes enfants se sont mis à écouter un peu d’opéra, en redemandent même de temps à autre !. Merci de tes conseils, ils ont porté leurs fruits 🙂
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Bon jour,
Je retiens : « … nous finissons tous par errer comme des survivants … » … la consistance de notre devenir est une déchéance programmée dont la régénération a ses limites et le temps se moque de nous car il sait qu’il reviendra au même point … revitalisé …
Max-Louis
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Le temps sans temps du temps, oui. Cette boucle qui réitère sans fin ne me séduit pas pour autant ; quoi, l’éternité ? 🙂
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Touchée…
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Merci, Laurence.
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« Vivez heureuse en attendant la mort » suggèrerait ce bon Pierre tout en se rendant à l’évidence de l’élégance des cheveux blancs tenus par une belle plume ✨
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De Desproges on peut toujours faire l’éloge, c’est vrai 😀 Vivifiant souvenir !
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La fin de ton texte me fait penser à une métaphore de la poésie (J’allais dire une métaphore poétique mais c’eut été un pléonasme) de Georges Bataille ;
« La poésie est une flèche tirée : si j’ai bien visé, ce qui compte – que je veux – n’est ni la flèche ni le but mais le moment où la flèche se perd, se dissout dans l’air de la nuit : jusqu’à la mémoire de la flèche est perdue. »
Le coupable, p. 131 – cité par Gaston Puel dans Terre-Plein, éd. T. Bouchard, p. 71 –
Georges Bataille
Merci pour ce très beau texte.
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J’ai lu -comme toujours ! – avec attention et une certaine émotion ton commentaire, parce que ta façon de relier mes textes à ces auteurs me remet immanquablement au cœur de ce qu’écrire signifie pour moi. J’en ai bien besoin en ce moment, et le talent de Georges Bataille m’enjoint à reprendre les rênes et cravacher pour affûter ma plume . J’ai du pain sur la planche pour le rejoindre… 🙂 Merci de tes lignes clairvoyantes et de cette référence.
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Je me demandais où tu étais, si tu allais bien. Voilà, tu étais au grenier, il faisait beau à travers les persiennes, et la mémoire, la mémoire… Au moins sais-tu deviner comment t’imaginent les autres – moi je ne sais jamais trop, j’imagine le pire, par principe, tout en espérant me tromper. Cette remarque, sur tes cheveux châtains, je la trouve si vilaine et si lâche (dans le sens où la personne aurait pu la taire mais n’a pas pu s’empêcher de donner la priorité à l’expression de son émotion sur la peine que tu ne manquerais pas d’éprouver, pire, s’imaginait peut-être que tu prendrais comme un honneur la perennité de son souvenir), bref, égoïste et, pardon pour l’amalgame, masculine.
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Souvent, je me demande moi aussi ce que tu deviens, comme pour bien d’autres lecteurs d’ici, d’ailleurs. Vous êtes de lointains proches, d’une certaine façon ^^, et j’aime vous savoir au mieux de vos vies. Bref, je me suis faite plus rare ces derniers temps, tu as raison. Sans doute le sentiment de me répéter ad nauseam, sans apporter d’eau fraîche au moulin , qui m’a quelque peu fait douter… Tu as bien raison à cet égard de souligner que je suis au grenier 🙂 Quant à deviner comment m’imaginent les autres, je n’y arrive pas plus que toi, au fond. J’attrape quelques phrases au vol, et j’en fais une histoire intérieure qui n’a au fond certainement pas grand-chose à voir avec leur réalité, comme tout un chacun. Mais je n’imagine pas le pire a priori, ce qui n’est sans doute pas la meilleure façon de me protéger, puisqu’il est toujours arrivé jusqu’ici a posteriori, d’une manière ou d’une autre. Ce qui a changé en revanche, c’est que cela a cessé tout à fait de m’étonner. Quant à savoir si l’égoïsme ou la lâcheté ont un genre plus qu’un autre… mon expérience de la chose fait que les exemples abondent dans les deux camps. Cela étant, je ne m’absous pas d’en avoir fait preuve, moi aussi. Nos émotions sont mauvaises conseillères…
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Oui, je ne crois pas du tout à une supériorité féminine, peut-être dans mon expérience les femmes font-elles un peu plus attention, et encore… en fait ce que j’ai trouvé « masculin », c’est probablement plus l’objectification inhérente à la remarque… Tu dis que le pire s’est toujours avéré a posteriori, et je m’en étonne. Il me semble que tu dois être appréciée… Je comprends tes doutes concernant l’écriture (sur le blog du moins) et je suis heureuse de te lire de nouveau.
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Tout à fait d’accord sur ce que tu dis de l’objectification « masculine »… Que tu t’étonnes de ce que le pire soit arrivé, tout en m’imaginant appréciée soulève ici une contradiction majeure de ma vie, et a longtemps été un étonnement pour moi aussi : dans une majorité de relations (pas toutes, heureusement, sans doute faut-il modérer ce « toujours », tu as raison) le fait d’être appréciée s’est toujours vu à un moment ou à un autre doublé de ces phrases plus ou moins assassines (celle sur mes cheveux était plus égoïste qu’intentionnellement méchante, ceci dit) qui font bien des titres des textes de ce blog. Qu’on puisse aimer et blesser intentionnellement, je n’arrive toujours pas à le concevoir. Cela t’explique pourquoi rares sont aujourd’hui les amis qui restent à mes côtés, mais ceux-là ont tous en commun de ne jamais juger, ou du moins de savoir tenir leur langue. Faire attention à l’autre, c’est un point cardinal de la relation à autrui, tu le soulignes. Combien j’aime ce verbe anglais « to care », qui porte une double signification soulignant combien il est important de « prendre soin » d’autrui ^^ Nos sentiments nous rendent si vulnérables…
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Pour ce qui est de l’émotion, je partage plutôt ton avis. Aldor a écrit récemment un texte sur l’émotion et son partage mais je pense qu’il est bon de garder un oeil critique sur ce qu’elles disent, d’où elles émanent, ce qu’elles permettent de justifier.
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Ce texte m’a donné envie de venir plus souvent sur votre blog. C’est une histoire qui m’a touchée à plus d’un titre. J’aime particulièrement la dernière image qui donne un peu de gaieté à la disparition du corps. Quant à l’esprit… il reste dans les mots posé ici.
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Merci Domi, je suis touchée que ce texte vous parle, et surtout ne vous « plombe » pas trop le moral 🙂 Car l’idée de disparaître m’est assez gaie, au fond, vous avez raison. Quant à l’esprit de ces mots… qu’il voyage et se partage, à défaut pour moi de croire à l’ existence de l’esprit 🙂
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Cette idée – si juste et si décourageante – que nous avons des rôles assignés dans la vie des autres, qu’il n’est pas question d’en sortir ; qu’il n’est de toute façon pas possible d’en sortir, sauf à décevoir ?
Et combien de fois ai-je reproché à des amis de ne plus être ce que j’attendais d’eux ?Et d’autant plus en colère, déçu d’eux, qu’ils me manquaient, qu’ils s’écartaient de leur rôle non sur un point important, mais pour un détail pécanilleux – ce qui augmentait mon désarroi : comment pouvaient-ils changer un truc aussi peu important, les égoïstes !
Bref, merci pour ce beau texte qui me fait remonter au grenier, comme dit bellement Frog
🙂
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Les détails sont pour moi comme l’arbre qui cache la forêt… ce qu’ils recouvrent en réalité est la clé de vérités bien plus profondes que ce que nous concevons consciemment. Grains de sable qui grippent les mécaniques qu’on croyait pourtant bien huilées, immuables. Il nous reste alors à remonter de la cave au grenier, et tenter de pulvériser notre ego, ce mal-faisant… 😉
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Tout finit toujours par passer dans le vent. Je n’en parle à personne. Je l’écris parfois, comme toi ici. Les souvenirs en sont le plus fort déni. Laisse aller, va, il en reste encore devant. Bonne journée !
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Ah, laisser aller … si seulement je pouvais y arriver. Tu es visiblement bien plus sage que moi 🙂
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Merci de nous faire partager délicatement votre cheminement
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Merci à vous de votre lecture attentive 🙂
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Nous-mêmes, combien de maladresses avons-nous également commises à l’égard des autres, sans le savoir ? Comment aimer et blesser dans le même temps ? tout simplement lorsque notre propres émotions « prennent le dessus » et nous privent de toute aptitude à la délicatesse…
Qu’il est difficile d’être à la bonne distance de nos émotions et de notre nombril !
Quant à l’errance dans un décor bombardé par les déceptions accumulées (quelle image évocatrice !), je crois qu’au delà des souvenirs, il y a aussi le présent qui apporte sa douce lumière, dans des regards qui se croisent et se comprennent sans mot, des mains qui se serrent chaleureusement, des bras qui enlacent tendrement… tout ce qui nous dit que nous avons appris et pas seulement souffert, et un trésor partagé, comme une fleur qui pousse toute droite dans le désert !
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Oui, et c’est justement ce dont nous discutions ici même avec Frog : les maladresses ne sont bien évidemment pas unilatérales, et j’en ai commis mon lot comme tout un chacun. Mais tu utilises le mot « maladresse », et celles-ci sont excusables à mon sens parce que non intentionnelles. Quand mes enfants étaient petits, j’ai passé du temps à leur expliquer la différence entre bêtise (intentionnelle) et maladresse (qui ne l’est pas), pour leur faire comprendre l’importance de l’intention dans les actes dont nous portons la responsabilité vis à vis d’autrui. Et c’est ce dont je parle in fine dans ce texte, du moins que j’essaye de faire comprendre. Je suis bien sûr d’accord avec ce que tu dis de la mécanique des émotions, mais je fais ici la différence avec les actes dans lesquels nous contrôlons nos intentions, en soulignant que je ne comprendrai jamais la volonté consciente de nuire à autrui, de chercher à lui faire mal, alors même qu’on prétend l’aimer. Je comprends bien sûr le processus, mais cela heurte quelque chose de si profond en moi que je bute intellectuellement. Je n’arrive pas à penser le mal, c’est comme si cela faisait disjoncter mon esprit. Bref, pour avoir vécu cela, je peux dire d’expérience qu’on n’en sort pas indemne… cela t’explique l’image du bombardement. En tous les cas, il y a désormais en moi des ruines qui ne peuvent être reconstruites. Le présent et les gestes de ce trésor partagé de l’affection, l’amitié, la tendresse… cautérisent des choses et font la vie plus douce, oui. J’ai appris aussi, certes, mais je me sens aujourd’hui plus « bonsaï » que fleur qui pousse toute droite dans le désert…
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Dans ces attitudes de nuisance, il s’agit plutôt de posséder l’autre que de l’aimer, c’est un règlement de compte personnel qui a très peu à voir avec « l’autre », fait la plupart du temps de ressentiments et d’aigreurs.
Si les ruines ne peuvent être reconstruites, on peut construire une nouvelle maison… et passer de l’élan de la jeunesse à la retenue de la sagesse.
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Oui, la nuance que tu apportes ici en parlant de « possession » est sans doute plus juste. Plus triste, aussi, mais c’est la vie, et la mécanique de certaines relations, je l’ai appris. Bref, il faut passer à autre chose, la retenue de la sagesse étant une option ; tu me connais, c’est un vrai challenge pour moi ^^Je pense qu’il faut surtout que je retrouve mon élan vital fondamental !
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Bonjour Esther Luette,
merci pour votre retour sur WordPress et vos doutes qui rejoignent tôt ou tard les réflexions de chacun(e)s. J’ai remarqué (assez récemment finalement) que notre corps (nous, grosso modo pour autrui) se retrouve dans un rôle et un type que l’autre nous donne (pour nous reconnaître peut-être? pour se rassurer ?) Et changer implique aussi pour l’autre une sorte de remise en question, et un changement d’attitude. Ainsi, j’ai personnellement changée, et certains (qui ne regardaient que la surface) ne me reconnaissent tout simplement pas car je ne rentre plus dans leur catégorie… Bref, ce qui est positif finalement, c’est que l’on ne peut pas être mis dans un moule ! Et comme dirait l’autre, tout se transforme 😉
Bonne fin de journée à vous,
Floriane
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Bonjour Floriane, merci à vous d’être toujours fidèle au post ^^ Bien d’accord avec vous sur la résistance au changement, qui nous paralyse beaucoup trop, nous enferme dans des rôles/postures/attitudes, qui deviennent avec le temps et un jour ou l’autre des « cages » si l’on n’y prend garde… Vous avez pris votre envol, et devez vous sentir plus légère 😉 J’y travaille, mais le décollage n’est pas encore tout à fait maîtrisé ; à suivre, je ne désespère pas d’y arriver !
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« Qui peut prétendre nous connaître vraiment ? Projections, fictions, illusions, images plus ou moins rémanentes, c’est ce que nous ne cessons jamais d’être les uns pour les autres, tour à tour premiers ou seconds rôles d’une représentation… »
Effectivement, nous sommes toujours ou presque, résumés à quelques images que l’autre, les autres ont de nous et c’est trèèès agaçant pour ne pas dire davantage. Arrivons-nous toujours à percevoir l’autre dans sa complexité donc sa richesse et ses évolutions et transformations possibles.
En tout cas, merci pour ce texte comme tous les autres, très « questionnant ».
Oh, le vilain mot!
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Bonsoir, et à mon tour de vous dire merci de ce commentaire 🙂 J’aime l’idée que ce que nous écrivons ici, vous comme moi, pose des questions, nous aide peut-être parfois à réfléchir et trouver des réponses… ou des points de départ à la réflexion. Le dialogue peut ensuite s’instaurer 🙂
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» A côté de ton café, le serveur a déposé une bière. « …. C’est curieux comme mélange…
Esther aux multiples visages… Bien malin qui peut définir celle qui est au tricot sur la photo de profil… Mais quel plaisir !…
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Un mélange détonnant, oui 🙂
Quant à ces multiples facettes (plus que visages ^^), j’y cultive l’authenticité -puisqu’elles sont mes différents versants – mais ne m’y « expose » pas 😉 Je suis heureuse que tu y trouves du plaisir !
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j’aime de ce récit que l’on puisse s’y abandonner
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S’y abandonner ? Que veux-tu dire exactement par là ? 🙂
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On peut s’y identifier avec un vécu qui nous est propre autant que l’on peut s’y plonger avec le récit que tu en fais.
Voilà bien la force de l’écrit en sa capacité à suggérer à se projeter ou s’identifier
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Aaah, je comprends mieux 🙂 Merci de tes mots et de cet éclaircissement.
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